« Pour son scénario d’une grande pertinence sociale mêlant humour, surprises et provocation; ses performances et son style donnant vie au texte, nous décernons le Regard d’or à González, aussi exhaustif que captivant. »

Pour sa sensibilité et sa réalisation à la connaissance cinématographique imparable, nous décernons une mention spéciale à Flapping in the Middle of Nowhere. 

Pour son scénario d’une grande pertinence sociale mêlant humour, surprises et provocation; ses performances et son style donnant vie au texte, nous décernons le Regard d’or à González, aussi exhaustif que captivant.

Pour ses instants de grâce et de jubilation cinématographiques, ses efforts pour imprégner son sujet de son propre langage visuel et sonore, nous remettons le prix du Jury au film Ata.

D’une façon expressive et pleine de tendresse, le film raconte les efforts d’un très jeune couple confronté à une grossesse non choisie pour s’élever au-dessus des contraintes d’un milieu très pauvre. La réalisatrice pose la question du respect de la vie, de la dignité et transmet un élan d’espoir.

Le Prix est décerné à une oeuvre importante par son sujet et extrêmement forte par sa forme. En utilisant un langage cinématographique radical et poétique, le film aborde un sujet à la fois historique, politique et malheureusement très actuel : celui des génocides. A travers ses voix off sensibles et en opposition avec les paysages arides qu’il présente, il offre au spectateur une intimité exceptionnelle avec des personnages qui ne sont jamais figurés à l’écran et évoque avec finesse leur quotidien et leurs tragédies. 

Nous avons également tenu à décerner une mention spéciale au film iranien Jila de Karim Lakzadeh pour son récit subtile et étonnant d’une nuit dans la vie de deux soeurs au cours de laquelle la magie confronte la rationalité et sème le doute et l’espoir.

Après d’âpres débats, le jury FIPRESCI a dû trancher entre trois sérieux candidats au prix. Les membres dudit jury sont honorés de décerner le Prix international de la critique à une oeuvre qui a su capter son attention par un subtil équilibre entre mystère et révélation, entre espaces ouverts et fermés, dans un monde aliénant et chaotique qui empiète sur une entreprise clandestine. Le film recourt à des symboles sans références structurées pour dépeindre un climat général de désorientation, de perte d’identité et d’absence de perspectives

Pour nous, membres du jury, le film sélectionné se définit comme une exploration poétique et poignante portant notamment sur un dialogue entre culture et expérience, mais aussi entre deux amis. À travers l’intimité qui les lie, le film traite de manière originale et captivante des thèmes de l’image corporelle, de l’iconologie et des pressions subies par les femmes dans différentes cultures. La forme de narration se prête à des discussions très complexes et permet d’aborder les sujets traités de manière fascinante. Au vu de sa narration et des émotions et débats qu’il a suscités, il s’érige en lauréat idéal pour la Fédération Internationale des Ciné-Clubs. Le vainqueur est: Life May Be.

Le jury des jeunes remet le prix E-changer au film vietnamien Flapping in the middle of nowhere. En mélangeant réalité et féérie, la réalisatrice Diep Hoang Nguyen crée un langage original et évocateur, tout en restant accessible. Le soin et la douceur de ses images, le jeu sincère des acteurs, servent à merveille des propos dénués de tout jugement moral. Malgré des thématiques fortes liées à un moment clé de la vie d’une jeune femme et de ses amis, ce long métrage évite heureusement le piège du pathos. Légèreté, habileté à cerner la complexité et poésie : trois forces dont les Hommes ont grand besoin pour affronter leurs choix, leurs désirs et leurs angoisses. C’est une image du quotidien douce et pleine de fantaisie qui flotte en nos mémoires, comme l’échalote dans la soupe d’Huyen.